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Entre le premier et le dernier souffle, la vie d’un être se déploie.

Nous sommes reliés par l'acte de respirer.

« Lorsque tu portes un enfant, tu portes un autre coeur qui bat plus vite que le tien,le rythme d’un cheval au galop ».

Je vois le galop vers la naissance

quand le cri ouvre l'espace des poumons,

l'inspiration première.

Puis le souffle : "acte premier ! "

Ensuite quoi ?

Tu demeures dans la chambre à air

avec tous les risques de crevaison.

Prends-tu le temps de souffler ?

Et ton souffle, y penses-tu encore ?

Respirer me fait vivre et me tue ;

c’est un paradoxe que toi et moi avons en commun.

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« Sortir pour aller voir à l'intérieur »

C'est ce que nous faisons la plupart du temps comme public, n’est-ce pas ?
Prendre l'air, s'aérer, s'inspirer, reprendre son souffle et puis le retenir, peur de le perdre sans doute…


« Sortir pour fabriquer un improbable dedans avec du dehors »

Collecter des matériaux de création à l’extérieur pour les ramener à l’intérieur, une démarche que je renouvelle dans ma prochaine aventure artistique intitulée : 
« ON AIR ».
L'air est la troisième substance de ma "table des matières".
Les deux précédentes étant : l'eau pour « Pièce d'eau », la terre pour « Etat de marche » en collaboration avec Laurence Vielle (actuellement en tournée).

http://etatdemarche.net/shapeimage_2_link_0
                                   Chronologie

AIRe de lancement

Je vais partir en "errance" avec ma caméra, glaner la matière du spectacle, sept jours durant.
Le premier jour en quête du premier souffle, j'irai assister à une naissance.
Les cinq jours suivants, je pisterai le moindre déplacement qui se présentera.
Je guetterai les signes du chemin, au hasard, fluide, léger, imprévisible, comme l’air, j'avancerai là où le vent me guidera.
Le dernier jour, date d'expiration, j'irai à l'écoute d'un dernier soupir, voir là où le souffle s'est arrêté. 

AIRe de délestage

« Sortir pour fabriquer un improbable dedans avec du dehors ».
Une résidence dans les studios de micadanses, phase d'intériorisation ; je crée les signes physiques de cette collecte.

 AIRe de stationnement 
(Cette aire est une phase récurrente du processus actuellement au centre national pour la danse à pantin )
Préférant l'aléatoire du geste et l'état du moment, refusant le dessin et la ligne ainsi que son cheminement qui mène de l'idée à l'oeuvre finie, je passe par des esquisses pour garder l'oeuvre ouverte. Au lieu de partir du sens pour construire des signes, je commence à l’inverse et donne le sens avec ce que j’ai glané.
L'écriture doit s'imposer au fil du temps, ce n'est pas le mouvement que je parfais mais l'énergie et la posture mentale que je répète jusqu'à la certitude. Ensuite je les filme pour l’étape suivante


À nouveau, je retourne à l'air libre. 
Après avoir été mobile, je tiens une permanence, hors les murs. Je m'assieds à une table, point fixe en suspension, laissant venir à moi ce que le vent charrie.
- Table d'écoute : je saisis le son du jour, la bande passante.
- Table de projection d'où j'envoie mes images sur les murs aveugles.
- Table de montage : je « dérushe » les images des périodes qui ont précédé.

J'associe à ces films rupestres des messages "bruts" d'un écrivain ou d’un passant complice, graffiti provisoire balayé par l'air du temps, matière de l'instant, pour créer le spectacle « ON AIR ».

Ronde ou carrée, c'est un espace identifiable ouvert à la rencontre, un espace convivial de déposition, de restauration, de travail, de confidence...
En travail d'écriture avec l'espace urbain, l'air du temps, je construis une relation expérimentale avec l’espace public, je continue la collecte.

J’écris sur un blog l'avancement de chaque phase du projet, je consigne comme sur un cahier de brouillon, un carnet de vol, des sons, des images, des notes ; chaque jour une vision s'accroche aux détails de la rue, au hasard des rencontres. (Processus déjà initié pour « Etat de marche »  "http://www.etatdemarche.net" .
- Table : rond-point, libre circulation, une pause, une respiration qui nourrit le projet par des regards extérieurs et crée une porosité.

La permanence hors les murs 2008/2009 au kremlin-Bicêtre me permettra d'inaugurer cette phase ainsi que les suivante












sleep in
c’est un rdv avec un public adulte qui vont vivre durant une journée et une nuit au théâtre une expérience avec des artistes et construirent une performance en 24h.

la table des matière

Par ce biais, je souhaite alimenter le désir, susciter l'envie de se retrouver à nouveau à l'intérieur
C'est peut-être aussi un moment de table, un repas que je conçois, une veillée avec des personnes ayant un lien (professionnel ou passionnel) avec l'air. 
Ce moment convivial, pour une quarantaine de personnes, est ponctué de petits intermèdes. Les invités nourrissent ma réflexion et je donne le goût à ce public de ce que sera la création. inauguré autour d’état de marche en decembre dernier augure de la prochaine sur l’air 4emme trimestre 2009


AIRe d’envol

Fin du processus, je retourne au plateau, riche de toutes ces matières et avec d'autres artistes, nous créons la forme finale du spectacle.
C’est en somme une oeuvre ouverte pour la salle 
dont l'écriture se nourrit d'un aller-retour avec ce qui nous entoure

Une échéance ? 27 novembre 2009.

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